C’est une véritable légende de la parfumerie moderne qui s’expose, dès le mois prochain au Palais de Tokyo à Paris : le N°5 de Chanel, créé par le parfumeur Ernest Beaux pour Coco Chanel en 1921, demeure aujourd’hui un best-seller indétrônable dans les parfumeries du monde entier. Etroitement lié à l’histoire et à la renommée de la maison Chanel, le N°5 témoigne également du contexte créatif exceptionnel que représente l’aube des années 20, nourrie par les révolutions successives que constituent les différents mouvement d’avant-garde artistique : Cubisme et Futurisme, Dadaïsme ou Surréalisme font alors triompher une modernité aussi grisante qu’inédite.
L’abstraction répand son sillage à travers de nombreux domaines de création, la peinture, la poésie, la littérature, la musique… et également la parfumerie, en témoigne cette fleur aux contours indistincts – rose, ylang-ylang et jasmin y rencontrent des aldéhydes surdosés comme jamais auparavant – qu’est le N°5.
L’exposition explore les liens entre ce parfum historique et les créations de son époque, révélant de multiples correspondances et références.
Confiée au spécialiste et critique d’art Jean-Louis Froment, commissaire des précédents volets de Culture Chanel qui se sont tenus successivement à Moscou (Musée d’Etat des Beaux-Arts Pouchkine), Shanghai (Museum of Contemporary Art), Pékin (National Art Museum of China), et Canton (Opera House), cette exposition dévoile des œuvres d’art signées Picasso, Modigliani, Picabia ou encore Man Ray aux côtés de photographies, films, textes, campagnes de publicité et objets.
A travers ceux-ci, on découvre les multiples influences de Mademoiselle Chanel pour la création de ce parfum qu’elle destinait d’abord à ses meilleures amies et clientes, mais également le caractère profondément artistique du N°5, pensé depuis sa genèse comme un œuvre d’art, à part entière.
Du 5 mai au 5 juin (évidemment !) au Palais de Tokyo, 13 avenue du Président Wilson, 75016 Paris.
Entrée libre.