« C’est fou ce que ce parfum ressemble à Dior Homme ! », je me suis dit en découvrant le nouveau jus d’Etat Libre d’Orange. Ce qui est une bonne chose, puisque j’adore Dior Homme – ou plutôt adorais, sa formule ayant apparemment changé récemment : mon nouveau flacon ne renferme plus ce sillage subtil et persistant dont m’enveloppait l’ancien. Or, avec son iris en cœur, rehaussé de carotte et de poivre noir, je retrouve dans La Fin du Monde l’ambivalence géniale de l’iris Dior Homme avant reformulation, à la fois terreux-racineux et onctueux-crémeux. Chapeau au jeune Quentin Bisch (Givaudan), qui a composé cette eau de parfum comme un exercice de style autour de l’apocalypse. Imaginer l’odeur de la fin du monde, une idée née dans la tête d’Etienne de Swardt, fondateur d’Etat Libre d’Orange, décidemment doué pour inventer des concepts plus ou moins subversifs et en tirer des parfums souvent réussis : pour celui-ci, il explique s’être inspiré d’un texte éponyme de Blaise Cendrars mais aussi de tous les films dédiés au sujet, de Docteur Folamour à World War Z. Et file sa métaphore en glissant un accord pop-corn dans les notes de tête.
« It’s crazy how much this perfume reminds me of Dior Homme !”, I thought when I got my first sniff of Etat Libre d’Orange’s new release. Which is a pretty good thing, given that I love Dior Homme – or rather loved, since it appears it has been reformulated recently : my new bottle doesn’t overwhelm me with its subtle yet persistent fragrance, like the old one used to do. But, with its heart of iris, twisted with carrot and black pepper, I find in La Fin du Monde (The End of the World) the genius ambivalence of Dior Homme’s iris, both earthy-rooty and smooth-creamy. Hats off to young Quentin Bisch (Givaudan), who composed this eau de parfum as a variation around the theme of apocalypse. To imagine what the end of the world smells like is an idea born in the brains of Etienne de Swardt, founder of Etat Libre d’Orange, who once more proves his ability to come up with more or less subversive concepts and turn them into perfumes that are mostly good: for this one, he explains he drew inspiration from the eponymous text written by Blaise Cendrars as well as all movies that were made on the subject, from Dr. Strangelove to World War Z. And he carries the metaphor up to the perfume’s top notes, where he slipped a popcorn note.
119€/100ml
Photo © Sarah Bouasse