Lauren Bastide, 32 ans, journaliste au ELLE et rédactrice en chef adjointe du DailyELLE.
C’est pendant un voyage de classe en Angleterre, quand j’avais 14 ans, que j’ai découvert White Musk dans un Body Shop. Je l’ai rapporté chez moi sous toutes ses déclinaisons, sans savoir que c’était le début d’une histoire qui allait durer quinze ans. J’étais FAN de musc. Les seules infidélités que j’ai faites à ce parfum, c’était avec le Musc de Réminiscence et l’Original Musk de Kiehl’s, que j’aime énormément. Au bout d’un moment, je ne le sentais même plus sur moi, je le portais par mécanisme. Je pense que le musc est un parfum qu’on se plaît à porter parce que les gens nous disent souvent qu’on sent bon. Ca relève de la coquetterie, d’un jeu de séduction, un peu comme porter une mini-jupe. Et puis un beau matin, alors que j’étais enceinte, j’ai senti mon White Musk et j’ai eu envie de vomir. C’était comme si les molécules se décomposaient dans mon nez, tout à coup je ne le supportais plus. Ni sur moi, ni même sur les autres. A tel point qu’un parfum qui contenait du musc pouvait me déranger à l’autre bout de la pièce. Et le plus dingue c’est que, depuis que j’ai accouché, ce dégoût du musc m’est resté. Je ne peux plus. Depuis, j’ai retrouvé une bouteille du N°5 de Chanel que mon père m’avait offerte pour mes 18 ans. Il avait un peu tourné, mais pas tant que ça, et je l’ai adopté. Le 5 est pour moi une odeur familière et c’est maintenant le seul véritable parfum que je porte. Sinon, j’aime les eaux fraîches, dont je m’asperge après la douche : l’Eau Dynamisante de Clarins, qui me rappelle ma mère. Quand j’étais petite, elle s’en mettait avant d’aller au travail et j’ai toujours adoré l’odeur que ça laissait dans la pièce après qu’elle soit partie. Je porte aussi l’eau de rose de Santa Maria Novella. Et puis un incroyable extrait de fleur d’oranger trouvé chez Madini, à Tanger : il est hyper fort, quelques gouttes suffisent. Quand j’en mets, tout le monde me dit que je sens bon, je retrouve le côté séduction que j’ai perdu en abandonnant le musc. Cette année, c’est avec lui que j’ai monté les marches à Cannes !
Lauren Bastide, 32, journalist at French ELLE and co-editor in chief at DailyELLE.
I was on a class trip in England, aged 14, when I discovered White Musk in a Body Shop. I brought it back home in all its forms without knowing I was engaging in a love story that would last fifteen years. I was a FAN of musk. The only times I wasn’t faithful to this perfume, I wore Reminiscence’s Musc or Kiehl’s Original Musk, which I love. After a while, I couldn’t even smell it on myself, I wore it out of reflex. I believe musk is something we like to wear because people often tell us we smell good. It is a flirtatious thing, involving seduction, kind of like wearing a mini-skirt. And then one morning, while I was pregnant, I smelled my White Musk and felt like throwing up. It was like the molecules were disintegrating in my nose, and all of a sudden I couldn’t stand it anymore. Neither on myself, nor on others. It was so bad that a perfume merely containing musk could make me feel sick from across the room. And the craziest thing is, although I’ve given birth since, I haven’t managed to get over my musk overdose. I just can’t. Since then, I’ve found a bottle of Chanel’s N°5 my father had given me for my 18th birthday. It had gone off a little, but not that much, and I adopted it. N°5 has always been a familiar smell and now, it is the only actual perfume I wear. Otherwise I love fresh waters I can splash on after shower: Clarins’ Eau Dynamisante reminds me of my mother. When I was a kid, she would put some on before she went to work and I’ve always loved the smell it left in the room even after she was gone. I also wear Santa Maria Novella’s Rose Water. And I found this incredible orange blossom extract at Madini, in Tangiers: it is so strong that a few drops are enough. When I wear it, everyone tells me how good I smell and it revives the seduction thing I’d lost by giving up on musk. This year, I wore it to climb the stairs in Cannes!