Oriza L. Legrand vient d’ouvrir les portes de sa première adresse parisienne au 18 rue Saint Augustin. On y trouve les quatre parfums réédités à l’occasion de la renaissance de la maison, Oeillet Louis XV (créé en 1909), Rêve d’Ossian (1900), Relique d’Amour (1900), et le merveilleux Déjà Le Printemps (1920), délicieux tableau champêtre aux effluves vertes et fraîches de fleurs, de feuilles et d’herbe coupée.
Attachée à une certaine idée de l’excellence à la française, la boutique propose également des objets de créateurs, toujours entièrement fabriqués dans l’hexagone, notamment des bougies parfumées d’Elisabeth de Feydeau, des noeuds papillon de Des biches et des cerfs et des cravates Philippe Gaber.
La maison s’apprête par ailleurs à relancer deux nouvelles fragrances: Jardins d’Armide (composé en 1909), qui sort en mai, est un hommage aux légendaires jardins de la magicienne Armide, personnage emblématique du XVIIème siècle, dont on dit qu’ils regorgeaient de fleurs et d’essences rares. La composition, un bouquet de rose, d’iris, de violette et d’oeillets, se caractérise par son aspect très poudré.
Chypre-Mousse (1914), qui sort à la rentrée, exalte, de façon étonnamment réaliste, les odeurs d’un sous-bois après la pluie: terre humide, champignons, bois et mousse.
Ce n’est pas à proprement parler la première adresse d’Oriza L. Legrand. Fondée en 1720 à Paris, la maison s’est déjà établie rue Saint Honoré en 1811 puis place de la Madeleine à partir de 1890. Pour en savoir plus, lire mon interview avec Franck Belaiche, l’homme qui a fait renaître, l’année dernière, la maison disparue depuis la fin des années 1930.
Photographies © Sarah Bouasse