Sabine Devieilhe, 27 ans, chanteuse et doublement récompensée aux Victoires de la Musique Classique (révélation en 2013, artiste de l’année en 2015).
Avant, je portais Hot Couture de Givenchy. J’avais pris l’habitude de l’acheter en quatrième vitesse chez Marionnaud ou Sephora, en évitant soigneusement les vendeuses qui te proposent toujours cinquante trucs dont tu n’as pas besoin. Bal d’Afrique, que je porte depuis l’été dernier, je l’ai acheté chez Saporta 24 à Aix en Provence et c’était la première fois que j’achetais du parfum de cette façon: comme du bon vin. La vendeuse était géniale, elle m’a fait sentir plein de choses et elle a vite compris ce que j’aimais: des bois mais pas trop puissants, de la figue mais plutôt la fleur que le fruit, de la fraîcheur. Finalement, elle m’a donné deux échantillons et m’a obligée à les porter pendant une semaine entière avant de faire mon choix: Bal d’Afrique, donc, et un parfum chez Diptyque que je n’ai pas aimé – de plus en plus sucré au fil des heures, trop féminin, il me gonflait. Bal d’Afrique est très complexe. Il change selon les moments, les émotions, la chaleur du corps. Je l’ai acheté au coeur de l’été, et depuis que la température a baissé, je le sens différemment. Je pensais qu’il parlait de nature, mais je trouve finalement que c’est un intérieur intime: il sent comme un agréable chez-soi. Il est racé, discret, à la fois très présent et remarquablement absent.
Sabine Devieilhe, 27, singer, lyrical music revelation of the year at Victoires de la Musique Classique 2013, lyrical singer of the year at the 2015 edition .
I used to wear Givenchy’s Hot Couture. I’d gotten used to buying it in a hurry from Sephora or Marionnaud in order to avoid the saleswomen who keep suggesting tons of stuff you don’t need. I bought Bal d’Afrique, which I’ve been wearing since last summer, from Saporta 24 in Aix en Provence and it was the first time I bought perfume this way: just like good wine. The saleswoman was awesome, she made me smell a lot of things and she was quick to figure out what I like: woods, but not too powerful, fig, but the leaf rather than the fruit, freshness. Eventually, she gave me two samples and had me wear them for a whole week before I made my choice: Bal d’Afrique and a fragrance by Diptyque I didn’t like – it became sweeter and sweeter over the hours, too feminine, I got bored of it. Bal d’Afrique is very complex. It changes over time according to emotions, the heat of your body. I bought it in the middle of the summer, and since the temperature fell down, I smell it differently. I thought it was about nature, but I’ve come to think it is an intimate interior: it smells like a pleasant home. It is racy, discreet, both very present and remarkably absent.