Les métiers du nez : Sophie Pierre, évaluatrice au service haircare d’IFF

DSC_0642Ce sont des gens comme elle qui parfument notre quotidien. Evaluatrice spécialisée dans les produits capillaires pour International Flavors & Fragrances, Sophie Pierre invente chaque jour l’odeur de nos shampooings. Et donc celle des salles de nos bains, ici en France comme dans le monde entier. Intermédiaire crucial entre le parfumeur et les clients pour lesquels ce dernier compose des odeurs, l’évaluateur place ses indispensables connaissances techniques au service d’une véritable démarche anthropologique. 

Quel est votre métier ?
Je suis évaluatrice. C’est un métier que l’on appelle aussi parfois « chef de projet ». La société pour laquelle je travaille, IFF, est américaine, sur ma carte de visite il est donc écrit « fragrance development manager ».

Quelle formation avez-vous ?
On a généralement la même formation que les parfumeurs. Moi j’ai fait l’ISIPCA de Versailles. A un moment donné, cette formation se divise en deux et l’on s’oriente selon son choix et son ressenti, mais la base d’apprentissage est la même. On se doit de connaître les matières premières, on se doit d’être sensible et éveillé au parfum, on se doit d’être au courant des lancements, tous segments confondus : shampooings, déos, parfums…

Sur le bureau de Sophie

Sur le bureau de Sophie

En quoi consiste votre métier au quotidien?
Le parfumeur s’occupe de la création. C’est lui qui écrit la formule et qui compose son parfum.
L’évaluateur, lui, fait de la gestion de projet. En tant que maison de parfum (IFF est la troisième mondiale, derrière les géants suisses Givaudan et Firmenich), lorsqu’un client a un besoin, on est mises en concurrence les unes avec les autres. Le client nous envoie donc un brief dans lequel il nous dit par exemple « pour ma variante cheveux abîmés en Indonésie, je vais sortir un shampooing qui va revendiquer une réparation profonde, une hydratation ».
De temps en temps, il y a une orientation olfactive, mais c’est très rare. Le brief énonce certaines choses moins marrantes dont il faut tenir compte, la législation, la toxicologie – certains clients nous autorisent certaines matières premières, d’autres pas – et selon les régions du monde les réglementations ne sont pas les mêmes. Il indique aussi le prix auquel il faut qu’on se tienne. Une fois le brief distribué, les sociétés mises en concurrences vont travailler en parallèle et c’est celui qui remporte le marché qui gagne. C’est le seul qui, au final, sera payé. Ceci est vrai pour le parfum aussi (on fait le distinguo, au sein des maisons de composition telles qu’IFF, entre le  « fine fragrance », c’est à dire les parfums, et le « beauty care », c’est à dire les shampooings, crèmes, gels douches et autres produits corporels. Il existe également des départements dédiés aux détergents, à la lessive, aux parfums d’intérieur…).

Mon rôle en tant qu’évaluatrice, c’est de recevoir le brief et d’essayer de le comprendre avec un positionnement un peu consommateur. Je fais l’interface : moitié consommatrice, moitié développement parfums. J’essaie de comprendre ce que le client veut pour satisfaire quelle consommatrice, et ce dont il va avoir besoin olfactivement.
Puis je retourne vers le parfumeur. A moi de savoir ce que chacun des parfumeurs avec lesquels je travaille a dans sa collection : on travaille parfois 3, 4, 5 ans sur le même projet – même sur un parfum pour shampooing –  et puisque seul le projet qui gagne est payé, on a tout intérêt à garder tout ça en mémoire pour pouvoir réutiliser certaines choses lorsqu’elles ne sont pas retenues.

Le salon de coiffure dans lequel les équipes haircare testent leurs projets en conditions réelles

Le salon de coiffure dans lequel les équipes haircare testent leurs projets en conditions réelles

C’est moi aussi qui vais aider le parfumeur à réorienter son travail pour répondre à ce projet. On développe de nouvelles idées, de nouvelles notes. Avec le parfumeur on sent, on modifie, on décide que c’est trop vert, pas assez fruité… Il faut bien connaître l’ADN de la marque. Et on sent de plein de façons différentes : au pot, dans des conditions similaires au POP, le point of purchase, c’est à dire comme dans le magasin quand la consommatrice sent le flacon. C’est le premier contact avec le produit, c’est un moment déterminant. Après on peut sentir en dilution dans l’eau, on peut sentir sur mèche – on a de vrais cheveux qui coûtent très cher et on en a différents types selon les projets : asiatiques, caucasiens… Après on fait des essais sur tête : on a un salon de coiffure et une coiffeuse qui vient au moins une fois par semaine. Ca nous permet de sentir sur mousse, sur cheveux rincés, de sentir l’après-shampooing, avant et après rinçage, et enfin de sentir les cheveux secs. Pour certains pays qui y attachent une importance particulière, on teste même sur cheveux secs après 24h.

Quels sont ces pays ?
Le Brésil et surtout l’Asie du Sud-Est. En Chine, il faut aussi que ça sente après 24h mais il faut que ce soit pas trop prononcé. En Asie du Sud-Est il faut que ça sente fort et frais : c’est là qu’il y a une difficulté à construire le parfum puisque les notes fraiches sont des notes de tête et qu’il est difficile de les faire tenir. C’est cette idée de long lasting freshness qui est très populaire en Asie.

Et le Japon ?
Rien à voir. Il faut que ça ne soit pas puissant car il ne faut pas déranger l’autre. Pour la Chine, il faut que ce soit délicat, subtil. On va avoir de la pomme, du melon, un peu de citrus, un beau bouquet floral, un peu de muguet, un peu de jasmin, un peu de bois, un peu de musc, plein de choses mais rien de trop prononcé. Il faut que ce sente encore sur cheveux secs sans que ce soit une bombe non plus.
Il faut toujours essayer de se replacer dans le pays auquel on s’adresse : en Indonésie il fait jamais en dessous de 30°, il y a 80% d’humidité. En Inde c’est pareil, on peut même aller vers des notes plus puissantes, imaginer des déclinaisons de parfums masculins dans des shampooings avec des notes très puissantes, boisées, des fougères masculines, parce que l’ambiance environnante est très parfumée ; les Indiens utilisent de l’encens, du talc, etc.
Malgré ça, en Indonésie, les femmes se lavent les cheveux au moins une fois par jour : elles ont les cheveux très longs, donc le cuir chevelu ne respire pas. La cuisine est ouverte, et la salle de bain est juste à côté : je me lave les cheveux pendant que ma mère cuisine et fait de la friture. Il faut donc que mon shampooing arrive à couvrir l’odeur de l’oignon qui frit. L’Indonésie est un pays majoritairement musulman, les femmes portent le voile, et le parfum doit sentir au travers. Il faut que quand elles enlèvent leur voile, l’odeur résiduelle soit bonne. Et ce sont des marchés énormes.

DSC_0640Pouvez-vous m’en dire plus sur ce qu’aiment les gens selon les différentes régions du monde ?
En Amérique du Sud, le plus gros marché haircare est le Brésil. Il talonne de très, très près les USA, premier marché mondial, et ne devrait pas tarder à le dépasser.
Le gros produit au Brésil, ce n’est pas le shampooing, c’est l’après shampooing et tous les produits leave-on. Les Brésiliennes ont un produit particulier qui s’appelle creme para pentear, qui veut dire crème pour peigner, mais qui va surtout hydrater le cheveu. Elles en répartissent une très grosse noix dans les cheveux, au moins quatre fois par jour : c’est un produit qu’elles gardent toujours dans leur sac. Je les ai vu faire : elles peuvent utiliser jusqu’à 7 produits différents par jour. Enorme marché ! Les Brésiliennes adorent tester de nouveaux produits, mais si elles n’adhèrent pas elles n’y reviennent pas. Niveau odeurs c’est assez ouvert, il y a beaucoup de ce qu’on appelle des trickle down de fine fragrance.

Des déclinaisons de parfums existant sur le marché ?
Exactement. Elles aiment les chypres, les florientaux crémeux, des notes avec un fond comme Hypnôse de Lancôme, un fond assez cosmétique, crémeux, qui va donner la notion d’hydratation. Dessus on va rajouter du fruit qui va donner la signature haircare, la propreté, la fraicheur. Parce que ça reste avant tout un acte de lavage.
Aux Etats-Unis on peut mettre des parfums très, très sucrés. Le niveau de sweet aux USA est unique et très élévé : on peut y aller. Quand les consommateurs en test disent d’un produit qu’il est sweet, autant en Asie ça va être péjoratif, écœurant, heavy, autant pour une Américaine c’est positif. Par contre il faut qu’il y ait du fruit, une idée de bonne santé : healthy et refreshing sont des mots qui reviennent souvent. Ca va passer par exemple par une pomme verte crispy acidulée.
En Chine c’est très délicat, c’est comme de l’impressionnisme. Il y a plein de choses, plein d’ingrédients mais tout est délicat et le résultat très équilibré.
Au Japon je dirais que c’est la même chose qu’en Chine, sauf qu’on peut diviser le dosage par deux.
En Asie du Sud-Est c’est la long lasting freshness. En Thailande et aux Philippines, on peut aller sur des notes plus fruitées, tropicales, sucrées.
Et en Inde on peut vraiment y aller. Ils ont des notes ancestrales, qui existent sur le marché depuis des années et qui sont très difficiles à battre auprès des consommateurs, par exemple Dove : ce sont des vieux chypres aldhéydés, très puissants, un peu vieillots, mais indétrônables. Mais l’Inde est en train de s’ouvrir, et tout commence à co-exister. Des notes type Fructis commencent à creuser leur trou sur le marché.

Et en Europe ?
L’Europe est un marché très mature. Et c’est un marché dominé par l’Oréal, que ce soit Elsève ou Fructis. Des notes très jolies, très facettées, ou des notes fruitées mais avec une vraie construction derrière. En Allemagne, il y a des choses très musquées, poudrées. En Angleterre on peut aller sur des choses fruitées, tropicales, exotiques : il y a vraiment un lien avec les USA. L’Italie et le Brésil aiment des choses assez similaires.
Les grosses marques testent surtout auprès des consommateurs en France, en Allemagne et en Angleterre. La Russie commence à compter aussi. Leur marque ancestrale, Calina, est basée sur des produits très naturels, à base d’herbes, un peu ce qu’on avait en France dans les années 80. Des recettes de grand-mère, de la levure de bière, des œufs, de la camomille, du tilleul… Idem en Europe de l’Est, où on trouve beaucoup de jacinthe, du galbanum, des notes fraiches.

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Sous les bureaux, le labo

Si on compare au fine fragrance, où on crée à partir de rien, qu’est ce que ça change de créer une odeur à partir de la base shampooing imposée par le client ? Faut-il des connaissances supplémentaires ?
On a un service ici qui s’occupe d’intégrer tel parfum dans telle base. Pour chaque projet, nos clients nous fournissent une base sans parfum. Il faut s’assurer que le parfum ne va pas altérer les données physico-chimiques de la base. Mais les shampooings ne sont pas les bases les plus compliquées : on peut avoir des variations de pH, mais c’est tout. La coloration capillaire, c’est plus compliqué parce que certaines matières sentent très fort, comme l’ammoniaque, ou bien elles réagissent beaucoup, comme l’eau oxygénée. Or dans une coloration si on change la base on risque de changer le résultat sur les cheveux de la consommatrice, et ça on ne peut pas se le permettre. Tout ça se joue entre le labo et les parfumeurs.

Sur combien de projets différents pouvez-vous travailler en même temps ?
Ca se compte en dizaines. Mais il y a différents types de demandes : parfois ça va être pour un pays ou une région du monde en particulier, avec des thèmes olfactifs bien définis et un client qui va y aller au coup de cœur. C’est le cas pour certains produits capillaires type BedHead, TG, ces produits vendus en salon : le client  va vouloir un caramel, une tarte au citron meringuée…  Là, c’est des notes très fun.
Après il y a ce que j’appellerais les gros blockbusters, et pour ceux-là on fonctionne beaucoup, beaucoup au test consommateur. Et il faut plaire au maximum. Pantène, Head & Shoulders, Dove, Clear, Elsève… ce n’est pas du tout la même dynamique que les autres projets, qui vont assez vite : sur ces derniers, il y a toujours des petites modifications, des choses à retravailler, mais la réponse va vite, c’est l’affaire de quelques mois. Sur les énormes projets avec beaucoup de tests consommateur et de gros enjeux financiers, on peut travailler dessus très longtemps. En ce moment, je travaille un produit sur lequel je travaille depuis 2007. Ca peut être du très long terme.

Combien d’essais nécessitent les gros blockbusters type Elsève ?
Beaucoup. Enormément !

Autant que les parfums du fine fragrance ? J’imagine que les enjeux financiers sont aussi importants…
Je vais me faire gronder par mes collègues du département fine fragrance, mais à vrai dire, ils sont encore plus importants chez nous. En termes de potentiel, le beauty care est plus gros parce que c’est un produit de consommation de tous les jours, parce qu’on est dans la salle de bains de tout le monde et que, là où certains pays ne peuvent pas se payer du parfum – je pense à l’Inde où ils se parfument avec du déodorant parce que le parfum est trop cher et réservé à une catégorie socio-professionnelle bien particulière – les produits capillaires sont dans quasiment tous les foyers.

Des mèches de véritables cheveux utilisées pour les tests

Des mèches de véritables cheveux sont utilisées pour les tests

Avez-vous des souvenirs de projets particulièrement excitants ?
Oui, beaucoup ! Il y a énormément de créativité dans le shampooing. On ne dirait peut être pas, parce qu’on se retrouve souvent avec une pomme verte, mais on peut faire de très belles choses. La plupart du temps, on joue avec les fruits, et la palette est infinie. Même si on parle de pomme on peut la faire sucrée, acide…  On a une très forte interaction avec le département des arômes, et ça c’est captivant.
En parfumerie, il est très difficile de rendre le fruit naturel : avec une fraise par exemple, on tombe toujours dans le côté bonbon, gadet, fraise tagada. Un simple melon, on peut le faire de Cavaillon, on peut faire du melon jaune d’Espagne, de la pastèque…
Et puis après il y a toutes les autres notes, le jasmin, le chocolat… Seda, au Brésil, avait un chocolat extraordinaire. Avec certaines marques, on peut aller vers des choses très figuratives. Tout est faisable, et ce qui est intéressant c’est de chercher le fruit de demain.En Asie du Sud-Est, le leader de marché est une note melon, verte, très puissante. Moi ce qui m’intéresse c’est de trouver le melon de demain en Indonésie : une rhubarbe ? Retour à la pomme verte ? Une feuille de tomate ? Il faut essayer.

Qu’est ce qui vous plait le plus dans ce métier ?
La créativité. En tant qu’évaluatrice, j’ai commencé par faire du fine fragrance chez Mane, ensuite j’ai fait du beautycare –  du déo –  après je suis revenue en fine et finalement ça fait dix ans que je fais du haircare. Je n’en changerais pour rien au monde.

DSC_0631Qu’est ce qui vous plaisait plus dans le beautycare que le fine ?
Ca me correspond bien car on s’immisce dans la salle de bains de tout le monde, partout dans le monde. Ca me plait de me dire qu’on touche un large éventail de consommateurs.

Et pourquoi l’évaluation ?
Parce que je suis en contact avec le client qui me remet le brief ; mais aussi avec le parfumeur avec lequel je travaille. Avec lui il y a un relationnel très particulier, on est vraiment un tandem et c’est génial.
Je suis aussi en contact avec le marketing, qui va me nourrir, faire de la veille de marché. Ensemble, au moins une fois par semaine, on sent les dix, vingt nouveaux produits du marché,  pour le monde entier.
J’aime aussi la relation avec le consumer insight qui teste les consommateurs et digère les résultats. Parfois on propose quelque chose, on se dit que c’est puissant, et puis on se rend compte que le consommateur ne trouve pas ça assez puissant, même si on était sûrs de nous. Le consumer insight nous ramène toujours à des faits. Il y a des chiffres. Chaque produit est senti par 100, voire 200 consommateurs, et ce sont des tests faits in use : le consommateur l’utilise pendant 15 jours, il vit vraiment avec le produit, donc s’il me dit que ce n’est pas assez puissant, c’est qu’on a loupé quelque chose et qu’il faut revoir notre produit.
Après il y a la relation avec les équipes commerciales, je suis souvent là pour rencontrer les clients avec eux. En tant qu’évaluateur, on est à un carrefour entre tous ces différents services, c’est ce qui est très intéressant.

Combien d’évaluateurs êtes vous ?
En beauty care, on est 8 pour 4 parfumeurs. Mais moi, par exemple, je travaille pour un seul client et j’ai 4 parfumeurs ici, 5 à New York, 4 au Brésil, 4 ou 5 en Asie…

Est-ce que chaque évaluateur est assigné à un client en particulier?
Pas tous, mais presque, oui. Moi j’ai Unilever. Ca fait un paquet de marques.

Auriez-vous un conseil à donner à quelqu’un que votre métier intéresserait ?
Il faut beaucoup d’organisation. Et plus on est organisé, plus on peut faire face aux demandes urgentes, or il y a beaucoup de coups de speed. Je dis ça, c’est facile à dire, mais pas à faire !
Il faut de l’objectivité parce qu’au final c’est nous qui choisissons les parfums qu’on présente, ce ne sont ni les commerciaux, ni le parfumeur car il ne peut pas être juge et partie. Notre choix doit être réfléchi et argumenté.
Il faut beaucoup d’humilité parce que c’est un métier peu connu : il ne faut pas le faire pour la gloire. Si le projet est perdu, on sait vous trouver, et s’il est gagné, on félicite le parfumeur est c’est normal. On n’est pas sur le devant de la scène, c’est ça que j’aime bien, moi. Travailler dans l’ombre.

Quelle est la partie de votre métier que vous préférez ?
Ce que j’adore, c’est penser des odeurs pour le monde entier. Se mettre dans la peau de la femme Indienne, comprendre ce qu’elle veut, c’est passionnant. J’ai eu la chance de beaucoup voyager pour mieux comprendre tout ça, et c’est génial. Voir une femme Indonésienne se faire un shampooing, aller se faire laver les cheveux en Chine, parce qu’ils ne font pas comme nous, tout ça c’est passionnant.
Ce qui est génial aussi, quand on a travaillé sur un produit, c’est de voir la pub à la télé. « Oh, c’est moi qui ai fait ça ! » Ca fait quinze ans que je fais ce métier et ça marche encore…

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Photo © Sarah Bouasse 

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2 Commentaires

  1. Vania Oliveira · · Réponse

    Super article avec l’une des plus grandes évaluatrices actuelles! Bravo !

    1. Merci beaucoup! J’ajouterai que Sophie, en plus d’être une évaluatrice de talent, est une interlocutrice passionnante…

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